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Jehan LeMessier II

 

Cinquième génération connue :

 

Jehan naît vers 1539, vraisemblablement à LaHaye. Jehan est le fils de Guillaume et Jeanne. Le nom de famille de sa mère est inconnu. Tout laisse croire que son enfance s’est passée à LaHaye. Avec les informations que j’ai, je vois le scénario suivant. Vers 1560, probablement à la requête de son père, Jehan est placé chez Guillaume Acoulons du hameau de Villers à St-Denis-le-Thiboult pour apprendre le métier de tonnelier. Durant son apprentissage, alors qu’il demeure chez son maître, il fait la connaissance d’une de ses filles, Cardine. Âgé d’environ 28 ans, Jehan épouse Cardine Acoulons à St-Denis-le-Thiboult vers 1567. Aujourd’hui, nous retrouvons de nombreux éléments de l’église où Jehan s’est marié. Après son mariage, Jehan va demeurer au hameau de la Remondière situé à près d’un kilomètre de la maison de son beau-père, également son lieu de travail.

 

Le 9 avril 1571, un contrat détaillé nous donne des informations sur lui. Jehan a hérité de son cousin Jehan LeMessier dit Blondelet qui demeure à Rouen. Ce Jehan est le fils de Jehan LeMessier, frère de Robinet. Un terrain, hérité avec son frère Pierre, est vendu. Jehan et Pierre ne sont pas les seuls héritiers. L’acte ne mentionne pas qui sont les autres. Il nous apprend qu’il est « manouvrier », ce qui signifie qu’il a un métier. Un homme sans métier est désigné « homme de journée ».

 

Je veux ici ouvrir une parenthèse, afin de donner plus de précision sur Jehan LeMessier de Rouen. Le 7 mars 1550, une terre à Morville, est vendue par Jehan LeMessier dit Blondelet, couvreur de Rouen. L’acheteur est Noël Leleu, époux de Guillemine LeMessier, sœur du vendeur. Si ce Jehan est couvreur en 1550, c’est qu’il est adulte contrairement à l’époux de Cardine Acoulons qui hérite de lui en 1571. Une génération semble séparer les deux Jehan. En 1571 quand l’époux de Cardine Acoulons vend une terre, il est mentionné que c’est son cousin. Aujourd’hui nous dirions qu’il est cousin, issu de cousins germains. Le père de Jehan, Guillaume, semble être le cousin de Jehan LeMessier, couvreur de Rouen.

 

Le 30 novembre 1555, dans un autre acte, le nom des parents du cousin de Rouen est mentionné. Il est fils de feu Jehan et Marion Nyays de LaHaye

 

Avec son frère, ils étaient les seuls LeMessier de St-Denis-le-Thiboult. La tâche a été beaucoup plus facile pour reconstituer la famille de notre ancêtre. La majorité des LeMessier demeurait à LaHaye. Le 30 novembre 1585, Perrette Godard loue une vache à Jehan. L’acte mentionne qu’il demeure au hameau de la Remondière. Plusieurs actes le concernant ont toujours mentionné qu’il y demeure.

 

Le 2 mars 1586, à la suite au décès de son beau-père, Guillaume Acoulons, les biens de celui-ci sont vendus. Comme Jehan est tonnelier et travaille chez son beau-père, il achète tous les outils de la succession, afin de pouvoir poursuivre son métier.

 

La date exacte de son décès est inconnue. Jehan est décédé après le 19 août 1586, date du contrat de mariage de Jehan Rufin et Jehanne Thunel, où il est témoin. Le 9 août 1592, Cardine Acoulons est devant le notaire. Elle loue à Hélie Thunel le terrain reçu en héritage. L’acte mentionne qu’elle est « veuve de feu Jehan LeMessier ».

 

En 1997, j’ai fait un voyage au pays des ancêtres avec un autre couple de Messier. Nous sommes demeurés quatre jours au hameau de Villers, dans un gîte de France, peut-être sur l’emplacement où était érigée la maison de notre ancêtre.

 

Seul, le grand-père de Michel et de Jacques est connu comme enfant du couple Jehan LeMessier et Cardine Acoulons.

 

 

Reproduction d'un acte daté le 26 janvier 1603

 

Actes notariés

 

Archives départementales de Seine-Maritime

Tabellionnage de Blainville

Cote No 2E14/330

Le 26 janvier 1603

Achat d’une maison par Jehan LeMessier au hameau de Villers

 

Fut présent en sa personne Pierre Legrand, tellier en toiles

demeurant au hameau de Villers, paroisse de St-Denis-

le-Thiboult, lequel de son bon gré etc. a reconnut et

confessa avoir vendu, cédé, quitté et délaissé, et par

ses présentes vend, cède, quitte et délaisse à toujours et

afin d’héritage, tant pour lui comme pour ses hoirs

 

etc. à Jehan Messier dit Blondelet, demeurant audit

hameau, paroisse de Vascoeuil, présent acquisiteur pour

lui ses hoirs, etc. C’est à savoir une maison,

masure, lieu et héritage avec la terre du bout tenant à lad

masure, le tout contenant une vergée, dix huit

perches ou environ, ainsi comme le tout est bâti

 

et planté comme il est, et comme le tout se comporte,

contient et étend de long en lay (large ?), assise audit

hameau de Villers, paroisse de Vascoeuil, bornée d’un

côté, la rue tendant à Martainville, d’autre côté

led vendeur, d’un bout Nicolas Brocquet et d’autre

bout, les représentants de Jehan Gaumond, lesquels

 

héritages, led Legrand vendeur dit lui

compter et appartenir propriétairement, à cause de

l’acquisition qu’il dit en avoir faite de Nicolas Desabris,

marchant drapier, demeurant à Rouen, jouxte et suivant qu’il

est contenu et déclaré en lad acquisition de ce faite

et passé par-devant les tabellions royaux à Rouen, en date

 

du mardi avant midi vingt sept jour de mars, mil six

cens et un, accordant led Legrand, que led

Messier, acquisiteur, tant pour lui comme pour ses hoirs

jouisse, fasse et dispose dud héritage de présent acquis,

du jour St-Michel dernier passé à l’advenir, comme

chose à lui appartenant, y subrogeant à ceste fin à tous ses

 

droits, noms, raisons et actions, à tenir et relever

lad maison, masure lieu et héritage de la seigneurie du

fief Briquet, appartenant à Monsieur de Martainville pour

vingt et un denier et une gerbe de grain, tel qu’en

croîtra sur lad terre labourable, le tout par chacun

an de rente seigneuriale, avec droits et devoirs

 

seigneuriaux quand ils écherront, cette présente vendue

ainsi faite, outre et par-dessus ladite vente seigneuriale

que par et moyennant le prix et somme de soixante

livres tournois que led Legrand a confessé avoir

eu et reçu présentement contant la somme de

trente livres tournois, en testons, pièces de dix sols

et autres monnaient de présent et ayans cours, et

 

le reste montant trente livres, led Legrand, vendeur,

a confessé avoir eu et reçu dud Messier, et en précédant

ce jourd'huy, avec quinze sols ou vin de la présente vendue

que led Messier a présentement payé, dont du tout led

Legrand, vendeur, c’est tenu pour content et bien

payé, satisfait et agrée dud acquisiteur, par-devant

 

lesd tabellions et témoins, ci après nommés,

promettant led vendeur, tant pour lui comme

pour ses hoirs, garantir, délivrer et défendre lad

maison masure, lieu et héritage de présent vendue

aud Messier, acquisiteur, ses hoirs et envers

tous et contre tous, de tous empêchement généralement

 

quelconques, et à ce tenir, entretenir led Le

Grand en a obligé tous ses biens, et ceux de ses hoirs

etc. et si (aussi), jura qu’il n’en jamais aller contrevenir

etc. renoncent etc. et présence de Olivier Basire

et Robert Attynas, demeurant à Vascoeuil témoins.

 

 xx xx

 vendeur Messier

Texte tiré du volume de  Gilles Messier :  Les Messier et leurs ancêtres, 700 ans d'histoire.

Dernière mise à jour : 

le 24 septembre 2014

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