La famille de Cardine Acoulons
Quelques notes sur la famille de Cardine Acoulons, épouse de Jehan LeMessier.
Des sept générations de LeMessier identifiées, nous connaissons deux épouses, Marguerite Barc et Cardine Acoulons. Aubin Barc est le seul frère connu de Marguerite Barc. La famille de Cardine Acoulons est mieux connue. Le nom des beaux-parents de Jehan LeMessier est mentionné à la cinquième génération. C’est Guillaume Acoulons, qui est-il? D’où vient-il?
La recherche a apporté plusieurs contrats sur les Acoulons. Un premier acte de 1495 concerne Henri Acoulons. À la même époque, se trouvent également un Jehan et un Cardinot Acoulons. Le nom Cardinot a-t-il été donné pour mieux le différencier d’un autre Acoulons, prénommé Cardin?
L’identification du lieu de résidence des Acoulons est un précieux atout. Les Acoulons se trouvent près de la route qui va de Vascoeuil à Rouen. Ils sont dans six à huit communes dont le centre est Servaville où la majorité d’entre eux demeurent. Servaville peut être le lieu de naissance du père ou du grand-père de Guillaume.
Au début du seizième siècle, des Acoulons se retrouvent à St-Denis-le-Thiboult. Un acte de 1516 mentionne que Guillaume Acoulons demeure au hameau de Villers. À cette époque, cet homme ne peut être le père de Cardine. Il est trop âgé. Il est probablement le grand-père de Cardine. Il est le seul Acoulons de St-Denis-le-Thiboult.
Cardine naît vers 1545, probablement à Villers. Elle est la troisième fille de Guillaume et de Madeleine Croissy. Dès 1542, nous retrouvons des actes d’un Guillaume Acoulons, tonnelier à cet endroit. Les conclusions sont assez évidentes; c’est le père de Cardine. À la même époque, on retrouve d’autres Acoulons, à St-Denis-le-Thiboult. En 1532, Pierre Acoulons demeure à la Remondière. Un autre Acoulons, Gilles, habite également à la Remondière en 1551. Ces deux derniers sont probablement les frères de Guillaume. Pierre et Gilles ont peut-être influencé ou facilité le choix de la demeure de Jehan LeMessier et Cardine Acoulons.
Le père de Cardine Acoulons est décédé au début de 1586, âgé de plus de 75 ans. Le partage de ses biens s’est fait le 2 mars 1586. Le 27 mai suivant, les héritiers se partagent la masure de Guillaume et Madeleine Croissy. L’acte ne mentionne la dimension du terrain pas plus que celle de la maison. Les bâtiments comprennent une étable, une grange, la maison et également « deux corps de logis ». Pour compléter le tout, il y a quatre merisiers et un poirier sur le terrain. Je vous mentionne ce dernier détail parce qu’il est inclus dans le partage de la succession.
La masure est séparée en quatre lots. Ceux-ci sont attribués en fonction de l’âge des filles de Guillaume Acoulons et de Madeleine Croissy. Cardine est le troisième enfant du couple. Le premier choix va à Hélie Thunel, fils de feu Jehan Thunel et d’Étiennotte Acoulons. Il choisit le deuxième lot qui comprend la cuisine et une chambre.
Jehan Barc, époux de Simone Acoulons, a le deuxième choix. Il choisit le premier lot qui comprend l’étable avec « deux corps de logis ». Notre ancêtre Jehan LeMessier, époux de Cardine Acoulons, a le troisième choix. C’est du troisième lot dont il hérite. Le tout comprend une chambre, une partie de la grange et un poirier. Enfin, le dernier lot va à Nicolas Beaufraire, époux de Jehanne Acoulons. Il hérite de la deuxième partie de la grange et d’une partie du terrain comme tous les autres héritiers.
Le partage a également quelques particularités. Sur le premier lot poussent quatre merisiers. Chaque héritier devient propriétaire d’un arbre situé sur ce lot. Une bande de dix pieds à l’arrière de la maison est réservée pour le passage des quatre propriétaires. Le devant de la maison est commun à tous. Il peut servir pour les bestiaux.
Enfin, un dernier item oblige chacun des quatre héritiers à donner une rente annuelle de quatre livres à Madeleine Croissy, veuve de Guillaume Acoulons.
Devenue veuve, Cardine Acoulons ne gardera pas longtemps l’héritage reçu de ses parents. Le 11 février 1597, elle est chez le notaire où elle vend à Antoine Rose la portion de maison et le terrain hérités en 1586. Celui-ci avait acquis plus tôt l’autre portion de la maison. L’acte décrit la maison en ces termes, « une portion de logis en décadence », signe qu’elle avait besoin de grandes réparations.
La partie Est du pays des ancêtres
LaHaye
Ci-dessus, vous avez une carte de LaHaye. Voici quelques explications sur le passage de trois générations de LeMessier à cet endroit.
Flèche #
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Indique où est située la Porcherie, résidence de nombreux LeMessier.
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Le Val St-Pierre situé à Croissy. Souvent mentionné comme étant le chemin ou résidaient nos ancêtres.
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C’est la route nationale, N31 qui passe par Vascoeuil et le hameau de Villers où ont demeuré David et son père Jehan LeMessier.
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Le chemin du Val St-Pierre. C’est à cet endroit en face de la flèche que notre ancêtre Guillaume LeMessier aurait demeuré.
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L’église de LaHaye.
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Le Hameau du Thuit à LaHaye. C’est à cet endroit que l’ancêtre Jehan LeMessier aurait demeuré en 1452 jusqu'à son décès vers 1500.
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C’est à cet endroit que l’ancêtre Jehan LeMessier aurait fait l’achat d’une terre en 1452.
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Le Boulay demeure de David LeMessier le frère de Robinet. Jehan LeMessier possédait une terre sur le chemin du Boulay en 1497 possiblement à LaHaye.
Pour vous donner une idée de la distance entre deux points, il y a environ un kilomètre entre les flèches A et B.
Texte tiré du volume de Gilles Messier : Les Messier et leurs ancêtres, 700 ans d'histoire.