Michel Messier
Sa famille
À son arrivée en 1649, à Ville-Marie, Michel n’est pas seul. Il est accompagné de ses oncles Jacques Messier et Antoine Primot, de Martine Messier, sœur de Jacques et épouse d’Antoine Primot ainsi que de Catherine Thierry Primot, fille adoptive du couple Primot.
Les enfants de Michel
De son union avec Anne LeMoyne, douze enfants sont nés. Comme lui, ses enfants s’établiront à Varennes sur sa seigneurie.
1- Catherine est née le 11 juillet 1659 à Montréal; elle épouse Étienne Gentes le 28 novembre 1678 à Montréal. Elle aura trois filles. Catherine était encore vivante en 1704.
2- Jeanne est née le 18 juin 1661 à Montréal. À sa naissance, Michel est prisonnier et l’on ne savait s’il était vivant ou décédé. Elle épouse Ignace Hébert le 31 janvier 1679. L’acte est enregistré à Boucherville. Dix enfants naissent de cette union. Jeanne est décédée le 6 août 1699 à Varennes.
3- Marie-Anne est née le 2 août 1665 à Montréal. Marie-Anne épouse Jean Brodeur le 31 janvier 1679 à Boucherville. Elle est la mère de seize enfants. Suite au décès de son mari, elle épouse Alexandre Petit le 8 janvier 1721 à Varennes. Elle est décédée le 13 décembre 1751 à Varennes.
4- Anne est née le 12 novembre 1667 à Montréal. Elle est décédée le 1er janvier 1668 à Montréal
5- Anne est née le 21 décembre 1668 à Montréal. Elle est décédée le 29 janvier 1669 à Montréal.
6- Anne est née le 5 février 1670 à Montréal. Elle épouse Gabriel Celles Duclos le 26 août 1687 à Boucherville. De cette union, naissent treize enfants. Elle est décédée le 14 mars 1720 à Varennes.
7- Gabrielle est née le 2 mai 1672 à Montréal; elle décède le 5 juin 1682 à Boucherville alors âgée de dix ans.
8- Jean-Michel est né le 31 mai 1674 à Boucherville. Il est décédé à son arrivée au fort Louis de La Mobile au mois d’avril 1705.
9- Marguerite est née le 24 mai 1676 à Montréal; elle se marie très jeune. Le 29 mars 1690, à Boucherville, elle épouse Pierre LeSueur. Elle est mère de cinq enfants. Marguerite est décédée le 5 mars 1741 au fort Louis de La Mobile, Louisiane.
10- Un enfant est ondoyé le 20 août 1678 à Montréal. Sa sépulture a lieu le 22 août 1678 à Montréal.
11- François-Michel est né à la fin de l’année 1679 probablement à Varennes; il épouse en premières noces Marie-Anne Amyot, le 10 février 1706 à Varennes. De ce mariage, six enfants sont nés dont quatre garçons. Il épouse en deuxièmes noces Marie-Jeanne Duval le 8 octobre 1725 à Contrecoeur. Redevenu veuf, il épouse en troisièmes noces Madeleine Lefebvre le 25 juillet 1729 à St-François-du-Lac. Enfin, il épouse en quatrièmes noces Angélique Poirier le 8 juin 1744 à Ste-Anne-du-Bout-de-l’Ile. Il est décédé le 11 juin 1751 à Varennes.
12- René est né le 20 avril 1681 à Varennes; sa naissance est enregistrée à Boucherville. Le 18 janvier 1706, à Varennes, il épouse Catherine Bissonnet. Le couple aura sept enfants. Il se remariera le 25 août 1718, à Batiscan, avec Madeleine Guillet avec laquelle il aura huit enfants. C’est à Varennes, le 22 mai 1758, que René est décédé.
Ses frères et sœurs
Michel semble le plus vieux des enfants de David et Marguerite Barc. Au décès de sa mère, survenu en 1676, il est mentionné qu’elle était âgée d’environ cinquante ans. L’année de la naissance de Michel serait 1640. Si on accepte ces dates, Marguerite Barc aurait eu Michel à l’âge de treize ans. Je crois qu’il faut rajeunir Michel ou vieillir sa mère. J’opterais plutôt pour la dernière solution.
Jean épouse Françoise Haudricourt le 2 juin 1664 à St-Denis-le-Thiboult. Aucun enfant n’est connu.
Madeleine épouse Pierre Thierry le 24 juillet 1672 à Vascoeuil.
Pierre passe un contrat de mariage avec Michelle Mallet le 26 mai 1675 à Vascoeuil, chez le notaire
Charles Allyne. Le mariage est célébré à Vascoeuil.
Marie épouse Pierre Ranette, le 2 juin 1674, à Vascoeuil. Marie décède à Vascoeuil en 1693. C’est Pierre
Ranette qui achètera la maison dont David hérita de son père.
Catherine décède le 4 novembre 1662 à St-Denis-le-Thiboult, âgée de six ans dix mois.
Jacques est né à Vascoeuil en 1649 comme tous ses frères et sœurs. Jacques viendra retrouver son frère
Michel en Nouvelle-France en 1660.
Un événement a marqué la vie des Messier de Ville-Marie. Le 5 février 1663, vers cinq heures trente du soir, alors que Michel est toujours prisonnier des Iroquois, un tremblement de terre d’une forte intensité vient troubler la tranquillité des habitants de la colonie. S’il n’a pas fait beaucoup de dégât matériel, la nature a écopé. Lacs asséchés, rivières détournées de leurs cours, forêts labourées. La terreur s’est emparée des habitants de Montréal et de toute la colonie. Elle était si grande qu’on s’est confessé toute la nuit. Les gens y voyaient une manifestation de Dieu. De nombreuses secousses sismiques ont suivi pendant des mois.