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Michel Messier

Et pour terminer...

Aujourd’hui, les autorités de Varennes ont tenu à souligner le nom d’un de leur fondateur. Le 14 août 1961, lors de l’assemblée régulière du conseil municipal, il a été proposé et adopté de nommer une rue Michel-Messier.

 

Je voudrais faire une certaine réflexion à partir d’un document sur les « us et coutumes » des Iroquois. L’original se trouve à la bibliothèque Mazarine de Paris. Selon monsieur Aurélien Boisvert, un chercheur qui l’a étudié, le document a été rédigé entre 1705 et 1710. À sa lecture, il est évident que celui qui révèle ces informations a été prisonnier de cette nation. Les Français qui ont été prisonniers et en sont revenus ne sont pas nombreux. De plus, l’auteur doit être toujours vivant en 1705.

 

Il raconte qu’il avait été adopté par ces gens et habitait une cabane, qui, selon leur coutume, était partagée par une dizaine de familles. Selon monsieur Boisvert, le narrateur est un laïc. Il mentionne qu’il a été souvent menacé de mort par des guerriers ivres comme, d’ailleurs, plusieurs indiens l’ont été et, quelquefois, tués. Michel est-il l’auteur du texte ? Si c’est le cas, une tierce personne a rédigé le texte. Monsieur Boisvert ne croit pas que ce soit Michel sans toutefois pouvoir connaître son auteur. Il fonde sa prétention sur le fait que notre ancêtre a été captif des Agniers. Comme la personne est muette sur eux, il l’écarte pour cette raison. Cependant, quand des ambassadeurs de cette nation viennent à Montréal, ceux-ci affirment qu’ils avaient remis l’époux d’Anne Lemoyne entre les mains des Onontagués.

 

J’ai mentionné plus haut que Michel a été fait prisonnier trois fois pour une durée totale d’environ quatre ans. C’est une période assez longue pour avoir appris leur langue et coutumes. La grande paix de Montréal, signée en 1701 par de nombreuses nations indiennes, a fait parler longtemps d’elle dans la colonie. Un homme comme Michel, fortement impliqué dans les guerres indiennes a certainement été témoin de ces événements. Il est possible qu’il ait été interprète auprès des Iroquois, présents quelques semaines pour cette occasion. Sa présence à ces pourparlers de paix a été remarquée. Une personne a-t-elle fait appel à lui pour connaître les « us et coutumes » de cette nation ? Serait-il possible que notre ancêtre en soit l’auteur ? Je ne puis affirmer hors de tout doute que le document est de lui; cependant, c’est une autre hypothèse sur sa vie qu’il faut retenir.

Texte tiré du volume de  Gilles Messier :  Les Messier et leurs ancêtres, 700 ans d'histoire.

Dernière mise à jour : 

24 septembre 2014

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