top of page

Jean-Michel Messier

Jean-Michel est le fils le moins connu de Michel et Anne Lemoyne. À la suite d’une décision de son père de déménager à Varennes, il y naît le 31 mai 1674; c’est à Boucherville que sa naissance est inscrite. Il est le huitième enfant du couple et leur premier garçon. Deux ans plus tard, sa sœur Marguerite naît à Montréal, suite à un retour de ses parents à cet endroit. Ils reviennent en 1679 à Varennes où il passe son enfance.

 

Jusqu’à l’âge de 28 ans, sa vie s’écoule calmement dans la seigneurie de ses parents. Il y a bien la période de 1689 à 1695 qui est le théâtre de plusieurs escarmouches aux environs de Varennes, mais le Cap-St-Michel est épargné de la menace iroquoise.

 

Le 20 juin 1702, Jean-Michel est à Québec pour donner une quittance à Jean Delesraige, directeur particulier de la compagnie de la Baie du Nord. La compagnie lui devait cinq cent quarante-trois livres quinze sols. Cette somme représentait son salaire pour une période de quatorze mois et demi. Jean-Michel déclare ne savoir signer. Cette quittance laisse croire qu’il a passé cette période dans le nord, probablement à la baie d’Hudson. Malheureusement, je n’ai trouvé aucun document sur cet engagement. Jean-Michel en a-t-il eu plusieurs avec cette compagnie ?

 

Après cette date, il ne semble pas être demeuré longtemps chez ses parents. Moins d’un mois après son passage à Québec, il s’engage pour aller à Détroit. Le 16 juillet 1702, il est à Lachine pour signer. Il n’est pas seul pour ce voyage. Ils sont une vingtaine d’hommes à être embauchés par la compagnie du Canada; ils doivent aller porter des marchandises à Détroit en canot. Ces hommes seront sous les ordres d’un monsieur Bertrand Arnaud. De là, ils reviendront avec des fourrures qu’ils porteront au magasin de la compagnie. Elle s’engage à les nourrir et leur donner un salaire de 500 livres. Les voyageurs ont le droit de chasser durant le voyage; cependant, ils doivent remettre la moitié des fourrures récoltées à la compagnie. Ils peuvent disposer à leur profit, de l’autre moitié.

 

Son séjour à Détroit n’est pas très long. Le 13 décembre de la même année, il est à Montréal chez le notaire Adhémar. Son père lui donne une concession de six arpents de front sur la profondeur du Cap-St-Michel sur laquelle il y a déjà neuf arpents défrichés.

 

Jean-Michel ne semble pas être prêt à cultiver la concession reçue de son père. Le 10 juillet 1703, il décide de retourner à Détroit. Il est à Montréal, avec une quarantaine de personnes, pour signer son engagement avec la même compagnie. Cette fois-ci, elle les embauche pour un an. Le contrat stipule qu’ils n’ont pas droit de faire la traite des fourrures avec les Indiens. Dans chaque canot, il y aura de fournis, quatre pots d’eau-de-vie pour leur usage. De plus, il sera permis à chacun d’apporter, à ses frais, deux pots d’eau-de-vie. Il est bien spécifié qu’il est défendu de l’échanger aux Indiens. Les voyageurs devront apporter avec eux, une hache et un fusil. Tout manquement à cette discipline pourra entraîner un renvoi.

 

Le voyage dure moins d’un an. Il est à Montréal le 2 mai 1704, prêt à repartir pour un autre long voyage. Sa sœur Marguerite veut rejoindre son époux à La Mobile, en Louisiane. Quelques jours plus tôt, elle a engagé quelques voyageurs. Jean-Michel signe donc un contrat avec sa sœur pour la conduire en Louisiane. L’acte mentionne qu’il demeure à Sorel.

 

Le voyage est prévu pour un an. Le groupe va rejoindre le Mississippi avant d’atteindre le fort Louis de La Mobile. À cet endroit, Jean-Michel décède âgé de trente et un ans. L’histoire ne dit pas s’il est mort par maladie ou à la suite de blessures.

 

Jean-Michel a également été connu sous le nom de St-Michel.

Texte tiré du volume : Gilles Messier.  Les Messier et leurs ancêtres : 700 ans d'histoire.

Dernière mise à jour : 

25 juillet 2014

bottom of page